Les Menus-Plaisirs du Roy
Direction musicale : Jean-Luc Impe
Gigogne s'en va-t-en guerre
Mais qui donc a inventé le théâtre ?
Peut-être bien, sans le vouloir aucunement,
ceux qui voulurent, un jour, étouffer cet enfant
dans son berceau.
Céline Scheen et PolichinelleCréation du spectacle "Gigogne" à Huy | Céline Scheen et Patrick WaleffeCréation du spectacle "Gigogne" à Huy | Catherine Daron, Jean-Luc ImpeCréation du spectacle "Giogne" à Huy |
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Céline Scheen et Patrick WaleffeCréation du spectacle à Huy | Stéphanie GouillyNouvelle création de "Gigogne s'en va-t-en guerre" à Versailles. | Stéphanie Gouilly et Vincent GoffinNouvelle création de "Gigogne s'en va-t-en guerre" à Versailles. |
Céline ScheenCréation du spectacle à Huy | Stéphanie GouillyNouvelle création de "Gigogne s'en va-t-en guerre" à Versailles. | Nouvelle création de "Gigogne s'en va-t-en guerre" à Versailles. |
Les Menus-Plaisirs du RoyNouvelle création de "Gigogne s'en va-t-en guerre" à Versailles. |
En butte aux rebuffades et attaques des théâtres patentés, les comédiens forains tentèrent, à l'entame du Siècle des Lumières, de survivre.
En inventant ou en réinventant les techniques de jeu les plus diverses, en alliant le jargon ou le gromelo à la pantomime, en ayant recours aux marionnettes lorsque les arrêts du Parlement de Paris leur avait enlevé la parole, en se résignant parfois aux écriteaux, ancêtres emblématiques du cinéma muet, en se rendant chez les Princes, trop heureux d'être les complices de cette nouvelle forme de subversion ou encore en s'acoquinant avec l'Académie Royale de Musique pour obtenir le droit de chanter les vaudevilles, les entrepreneurs des Foires Saint-Germain et Saint-Laurent signèrent, en quelques lustres, l'une des pages les plus brillantes de la vie artistique et littéraire du XVIIIè siècle.
À travers les avanies d'une représentation de Pierrot-Cadmus, sans cesse interrompue par les tribulations des membres de la compagnie et les visites inopinées des commissaires du Chatelet, nous vivrons les aventures drolatiques et pathétiques de ces nouveaux comédiens de l'Art. Enfin, ne perdons jamais de vue que si la censure se fit cruellement sentir sous l’Ancien Régime, elle ne disparut jamais complètement ; que si elle se fait plus policée dans nos sociétés contemporaines, elle reste présente et soumise à de nouveaux diktats ! La mode et une certaine renommée offrent un pouvoir nouveau à de nouvelles élites culturelles… que ces dernières s’empressent d’exercer.